*Je n'ai pas réussi à résister au plaisir coupable d'un titre racoleur, un de ceux qui ferait doubler les ventes d'Elle dans le monde entier (l'équivalent éditorial des fesses d'Emmanuelle Beart en somme)
J'ai développé au cours de ma vie d'adulte, une capacité exceptionnelle à enfourner une énorme quantité de nourriture en un minimum de temps (un peu comme les Anglais avec la bière et les horaires restrictifs de fermeture du pub ...). Moi, qui était toujours la dernière à finir mon assiette à la maison, quand sur la table ne restait en fait que mon assiette et que mon père attendait impatiemment que je finisse mon dessert pour pouvoir lancer le lave vaisselle (Peut être était ce une tactique pour ne pas débarrasser ?). Moi, que tous mes amis attendaient à la cantine avant d'aller boire un café à la cafète du lycée. Que c'est il passé ? Je blâme le boulot, les réunions à 14h dont il faut préparer le support, les plateaux repas alors que tu es sensée prendre des notes / présenter / répondre du tac au tac au questions plus ou moins farfelues d'un monsieur en costume avec de la sauce salade sur sa cravate.
Cette capacité prodigieuse, s'est étendue à tout style de nourriture (cacahuètes, tarte aux pommes, côte de boeuf entière et même choux de bruxelles mais-seulement-si-je-n'ai-pas-le-choix-que-de-les-manger-pour-faire-plaisir-à-la-maitresse-de-maison-parce-que-j'ai-horreur-de-ça) et toutes les situations : je mange à vitesse grand V comme pour éviter qu'un grand me pique mes frites, même quand je suis seule chez moi avec du potimarron à diner.
A la suite d'une petite diète aux allures de gastroentérites, j'ai eu cette idée lumineuse : et si je prenais le temps de tout bien mâcher pour éviter les morceaux que je pourrais vomir par le nez plus tard. Oui je ne sais pas pourquoi quand je vomis, je vomis aussi par le nez. Je suis désolée pour ces détails peu ragoutants dans cet article de fond (et en même temps si vous êtes choqués / dégoutés / écœurés, vous vous êtes sans doute trompé de blog), mais c'est extrêmement désagréable de vomir par le nez, voire franchement douloureux quand un petit pois à moitié digéré vient se coincer dans le fond de votre narine droite pendant 2 heures.
Bien mâcher, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucun morceau, et bien c'est pas si simple que ça. Ça demande une mâchoire bien musclée et un vrai déconditionnement du "Si c'est bon, il faut que je remette une bouchée avant même d'avoir avalé celle d'avant". En société c'est encore plus dur, surtout si tu es un peu bavarde comme moi parce que de nouveau tout le monde t'attend (hé, hé, je ne suis pas la seule à avaler tout rond) ... et tu finis par manger froid vu le temps que tu mets.
Mais en compensation, je dois avouer qu'avec ce rythme de mastication, il est quasiment impossible de finir un hamburger de chez Schwartz sans avoir les dents du fond qui baignent. C'est un peu comme si les aliments mastiqués prenaient plus de place que ceux en morceaux (ou que le signal de la satiété prend du temps à apparaitre, mais je trouve ça chiant comme explication). Du coup forcément tu manges moins.
Alors oui je n'ai pas découvert un nouveau continent et tous les nutritionnistes, gastro-entérologues et autres naturopathes le savent depuis longtemps. Il parait aussi que ça aide la digestion, réduit les ballonnements et tout ... mais surtout tu fais le plaisir de tes amis en leur laissant la parole à table (... et en pétant moins ?), sans compter l'activité physique exceptionnelle déployée dans l'activité de mastication : c'est tout bénéf
Bref, si jamais vous testez le régime "comme si tu allais vomir par le nez" pour être belle / beau en maillot cet été, j'attends vos commentaires avec impatience.