Vous ne trouvez pas que le terme isoloir a une forte proximité avec le boudoir. La consonance, déjà, est assez évidente, mais cette notion d'intimité, de secret, de rencontre avec soi-même donne à cet objet démocratique pourtant très, très peu esthétique, un côté poudré et sulfureux .... Bref, une légitimité pour vous parler ici aussi de l'élection présidentielle.
Donc, oui je suis allée voter aujourd'hui.
En suivant les conseils de Fesses d'Airain, j'avais mis de jolis souliers (des bottes pour être exacte, car les rideaux des isoloirs s'arrêtent souvent aux genoux). Mes mollets bien mis en valeur dans l'isoloir, j'ai profité de ce moment d'introspection qu'est la solitude du citoyen face au bulletin de vote, pour me rendre compte que le délai de prescription est de 10 ans et qu'enfin je pouvais me libérer du poids de ne pas avoir voté PS en 2002, que je pouvais enfin retrouver ma Liberté de conscience et de vote, que je pouvais cesser de me punir sous le joug de la faute commise ce jour là dans un autre isoloir au rideau en acrylique gris.
J'ai donc voter ... VERT bien sûr (ce que vous pouvez vous empresser de faire en bas de ce post, comme d'habitude !!!).
Pour me récompenser d'avoir fait mon devoir de citoyenne sans doute, la République m'a donné une belle leçon de sociologie philosophique et politique en sortant de l'isoloir, que je ne peux manquer de partager avec vous !