AB - Je ne sais pas larguer

Et oui, c'est un gros soucis de ma vie: je ne sais pas larguer les mecs.

Ma première grande love story a duré un an, c'était avec un mec de ma promo d'école d'ingénieurs, on a démarré notre histoire au début de notre première année. Il m'a ensuite fallu deux ans pour le larguer définitivement. J'ai essayé une vingtaine de fois pendant ces deux années mais à chaque fois qu'il venait frapper à la porte de ma chambrette d'étudiante et me faisait ses grands yeux de bambi, je cédais et on se remettait ensemble. C'est à la fin de notre école que j'ai réussi à ce que mon "enough" dure . Si on avait fait une école avec prépa intégrée, la période de rupture aurait probablement duré quatre ans...

Lorsque je vivais avec mon mec dans le désert, nous avons été confronté à un problème qui a détruit à mes yeux toute possibilité d'avenir ensemble. Mais je n'ai jamais réussi ni vraiment voulu qu'il déménage de chez moi car la vie avec lui était un bonheur de chaque jour; j'étais complètement sous son charme. J'ai  du quitter le pays et me faire passer pour une psycho pour l'éloigner et le dégouter de moi. Cela a très bien marché même si cela a été une des expériences les plus douloureuses de ma vie. 

Avec l'ex homme de ma vie, nous avons mis environ un an à nous séparer définitivement (comprendre: après notre séparation officielle, à arrêter de trainer et de coucher ensemble, à nous faire des huggs à tout bout de champs dès que nos amis avaient le dos tourné et à faire souffrir les personnes avec qui nous sortions), et cette fois-ci c'est lui qui a changé de pays et j'ai tenu bon quand il m'a proposé de le rejoindre. 

Allez, tous ensemble:

"Once upon a time I was falling in love

Now I'm only falling apart

There's nothing I can do

A total eclipse of the heart..."

en hurlant bien sur la fin: A TOTAL ECLIPSE OF THE HEART.

AB

Etiquette vs. Coquette

Avez-vous remarqué à quel point l’élégance ne tient qu’à un fil ? à un fil d’étiquette en l’occurrence.

Anne Lauvergeon, Christine Lagarde, Elisabeth Badinter, même combat ! L’élégance d’un discours tient aussi à une cravate bien nouée (cf. notre Président lors de sa dernière conférence de presse) et à une tenue bien coupée.

Si on ne porte pas du sur-mesure de Savile Row ou de Shanghai, il faut prendre les choses en main car les collections de prêt-à-porter sont fourbes.

Proposition de check list avant votre prochaine montée des marches au Women’s forum de Deauville ou votre prochaine audition à l’Assemblée nationale :

-          Garder l’étiquette avec le prix comme signe extérieur de richesse ? Cela peut inquiéter vos interlocuteurs qui risquent soit de vous jeter des pièces, soit de vous envoyer directement à la case 75%. Et si c’est pour pouvoir échanger le vêtement plus tard, demander un ticket cadeau à la caisse de la boutique.

-         Découdre le pli plat des vestes et manteaux permet de gagner de l’aisance au niveau du séant. C’est prévu pour. La couture en croix laissée par l’ouvrière pakistanaise mineure n’est pas faite pour durer, mais seulement pour maintenir le pli entre la fabrication et la vente. Essayez vous verrez, c’est mieux sans. Idem pour les jupes à pli creux... vous verrez, votre démarche gagnera en élégance.

-          Couper les étiquettes de 26 centimètres détaillant dans 13 langues qu’il ne faut ni manger ni passer au microonde votre joli soutien-gorge en dentelle. Vous saurez de toute façon qu’il vaut mieux le laver à la main qu’à 90°C à la machine. Vous me demanderez en quoi cela regarde vos interlocuteurs que vous ayez ou non coupé les étiquettes de vos sous-vêtements… Je vous répondrai  que se gratter là où passe l’étiquette n’est pas du meilleur effet sur leur attention.

-          Renoncer aux attaches sous les aisselles ou dans le dos qui gâchent le plus classieux des bustiers ou des décolletés dans la nuque. Même si c’est pratique pour les ranger sur des cintres.  

-          Penser à retirer les étiquettes des semelles de vos chaussures dont la ligne sera si jolie quand vous monterez les marches.

Question subsidiaire : faut-il découdre les poches plaquées des vestes ? des pantalons ?

Pourquoi pas…  En revanche, ne rien mettre d’autre que des cartes de visite, un blackberry extra plat et some plastic money, in case. Le reste est superflu et risquerait de gâcher votre silhouette.  Donc on doit abandonner les petites breloques japonaises de portable qu’on laisse aux businessmen de là-bas qui les font dépasser de leur poche de costume.  Ou trouver un sac à main/cartable/étui d’ipad qui vous évite de passer pour Bernadette Chirac et qui vous permette de ne pas requérir à un porte-serviette-garde-du-corps qui grèverait vos comptes de résultat. Objectif : indépendance et élégance.

Faut qu'on parle

C'est donc bientôt la fin du monde, la fin d'un monde ... Dans le doute, vous voulez passer les quelques jours qui restent sans la personne qui partage votre lit, mais tel Pascal vous voulez parier que le monde renaîtra de ses cendres et vous ne voulez pas entacher votre Karma ?

C'est donc parti pour une série spéciale ruptures, aujourd'hui quoi lui dire.

Ou plutôt quoi ne pas lui dire, les âneries et indélicatesses en la matière étant plutôt légion. 

S'il vous plaît, éviter l'evident "c'est pas toi, c'est moi" : à part dans un heureux hasard, l'autre n'a pas désiré cette rupture, il le sait bien que c'est vous ! Quoique le fait de l'affirmer si fort peut insinuer le doute ...

On a aussi le très pratique, mais totalement idiot "tu mérites mieux que moi" et son pote "je ne te mérite pas". Qu'on se le dise, il n'y a pas de médaille du mérite en amour ... Non, je vous jure. Le bien et le mal n'ont rien à voir dans tout ça, je vais vous livrer un scoop : en fait c'est une affaire de sentiments et non de performances !

Je ne vais pas vous dire d'éviter le fameux "je préfère qu'on reste amis", ça serait un affront ... Vous êtes amis avec vos ex, vous ? Moi non !

La divination joue également une grande part dans les ruptures pourries : "tu vas rencontrer un mec / une fille bien, je t'assure". Si tu as de telles qualités de voyance, mais pourquoi n'as tu pas vu plus tôt que ça ne marcherait pas ??

Dans le même genre, il y a "je ne te rends pas,heureux/se" : c'est pas bien de faire passer ses décisions pour celles de l'autre ... 

Et c'est là qu'on arrive à un point crucial, pour que la rupture soit propre, il faut que celui qui rompt assume sa décision. Donc le "je ne veux pas te faire de mal" on le remet bien au fond de sa poche. Tu as bien décidé de quitter l'autre, malgré le fait que tu sais que ça va le faire souffrir : assume ou ferme là ! Et par pitié, par la même occasion, évitez de pleurer, même si oui, on sait que c'est difficile et douloureux aussi pour celui qui s'en va. 

Du coup on fait quoi ? Ben, on parle de soi et de sa décision : "je ne suis pas heureux", "je ne suis pas / plus amoureux", "j'aime quelqu'un d'autre", "je sais que je te fais du mal ...". 

Vous avez remarquez j'ai préféré "je ne suis pas amoureux" à "il n'y a pas d'etincelle", parce qu'on allume pas un feu, on n'est pas dans une chanson de Lara Fabian, le lyrisme à la con, vous le laissez pour les soirées déprime à écouter Nostalgie.

Je vous en ai quand même 2 collectors pour la fin :

"Je voulais te garder pour moi, mais ce ne serait pas juste pour toi" : donc à la place tu préfères me briser le cœur, OK

"Bonne continuation, je te souhaite le meilleur dans ta vie personnelle et professionnelle" : celui là a été reçu par SMS, mais ça ce sera pour un nouvel épisode ! 

Mon côté Maya (et pas l'abeille)

Soyons honnêtes, en cette fin d'année je touche le fond. L'année avait pourtant bien commencé, bon état d'esprit, option fin de lose, j'y ai meme cru à un moment, mais bon voilà il faut le dire je suis sur une pente ascendante de fin du monde. J'exagère ? OK petit récap des 3 derniers mois :

- l'homme de ma vie m'a larguée

- ma mère est déprimée et pleure quand elle vient déjeuner avec moi

- j'ai fait pleurer ma sœur en lui disant que ma mère fait une dépression

- j'ai du vidanger ma machine à laver qui refusait d'essorer en pleine nuit

- la seule nouvelle de l'homme de ma vie depuis 2 mois a été un "like" du tweet dans lequel je parlais de mon cœur brisé

- je suis en train de me faire virer de mon nouveau job, pour lequel j'ai démissionné au printemps 

Vous me direz, "c'est pas grave, tu as des amis qui t'aiment" et j'ai envie de répondre heureusement ! Mais je dois avouer qu'ils ne sont pas en grande forme non plus : dos en vrac, chevilles pétées, burn out au boulot ou tout simplement ras le bol généralisé ... Eux aussi sont dans une ambiance fin du monde. 

À part vous régalez en finissant les surgelés de votre frigo, vous dire que vous n'aurez pas à vous creuser la tête pour faire des cadeaux de Noël cette année ou suivre la bonne vieille devise de WE d'intégration d'ecole d'ingénieur (pour les non initiés "c'est la fin du monde, enculez-vous", oui, l'ingenieur est classe et poète), nous vous proposons une série fin du monde pendant le mois de décembre sur DVPD. Au programme, comment larguer en beauté son conjoint et autres joyeusetés. L'objectif caché est de profiter de cette énergie délétère qui nous entoure pour faire place nette : on ne  sait jamais, si ce n'était pas la fin du monde, mais la fin d'un monde, autant commencer le nouveau dans de bonnes conditions (et sans surgelés dans le frigo, donc ...)

Billet d'humeur: femme sur lieu de travail = secrétaire

Entendu en novembre 2012 en France :

"Au bureau, je vouvoie toujours les femmes et je tutoie les hommes. Pour preuve, il ne me viendrait pas à l'esprit de tutoyer ma secrétaire. "

Autre version assez proche (idem, novembre 2012, France) :

Vouvoyer les secrétaire, les femmes, les stagiaires, le personnel de la cantine et du ménage... Tutoyer les collègues hommes, chefs et subordonnés. 

Classe ou pas classe?

Esprit "Mad Men"/"Populaire" ou juste un bon vieux machisme archaïque?

Cela me rappelle étrangement quand j'étais un ENM = élément non masculin. Exemple: "Les ENM, chantez moins fort, ça casse l'effet". Date & lieu?  1998, France, Armée de terre.

Quel pays vote des lois sur la burka et le voile?