jeudi 31 octobre 2013

AB - Ma vie de petite Norvégienne


     Dans ce pays d'eau et de roches, où en ce moment même les arbres sont blonds, il ne m'est pas trop difficile de passer pour une locale mais j'essaie tout de même de prendre quelques unes de leurs habitudes:


- j'arrête de bosser à 16h, quand il y a le plein emploi, pas besoin de faire du zèle,
- je snobe le saumon, trop cheap, trop toxique, 
- je mets une rondelle de citron dans la carafe d'eau de la cantine,
- je prends 15 kg pour avoir les joues rondes et les épaules rembourrées,
- je bois plein de bières en riant bruyamment,
- je décore ma maison avec des objets épurés,
- je conduis de puissantes voitutes mais je suis limitée à 70 km/h, c'est coton,
- pendant 6 mois, j'oublie la sensation du soleil caressant ma joue,*
- je m'achète un vêtement de pluie de très haute technologie en soie de baleine*.

Tout à l'heure quelques valeureux rayons de soleil ont déchiré l'épaisse couche de nuages, la lumière est restée accrochée aux feuilles des arbres et j'ai vu le Seigneur des arcs en ciel. C'était violent et paisible à la fois.




* Bergen 3ème ville d'Europe au niveau des précipitations, mais je ne sais pas s'il y a vraiment 2 villes devant et si ce classement n'a pas été inventé pour réconforter les Berguénois.

Bye, bye Bergen

AB

le "ducky duet" symbole de Bergen





vendredi 18 octobre 2013

AB - Les plus beaux messages post-rupture # 1

      Il arrive que l'on sorte avec un mec, il arrive aussi que cela se finisse et que l'on soit triste, soit parce que l'on n'a pas réussi à tomber sous le charme de ce garçon si sympathique, soit parce que l'on était complètement sous son charme mais lui pas vraiment, soit parce que les dieux étaient contre nous. Alors on serre les dents en affichant un sourire bravache, on relève le menton et on reprend le cours de sa vie là où l'on l'avait laissé.
 
     Mais quelques jolis mots reçus après un we passé à ne jamais prendre le train que j'aurais du prendre avec un râteau au milieu, cela permet de continuer à croire en la délicatesse des sentiments. 
 
     Voilà un message de ce type que j'ai reçu:
"J'étais heureux de passer ce temps ensemble, j'ai juste besoin de prendre du recul, rien à voir avec toi."
Whatever we can get.
    Même si ce ne sont que quelques heures de félicité partagée au milieu d'une vie bien remplie, ces instants sont longs de tout leur bonheur contenu et raisonnent en moi pour longtemps.

AB

Toute cela "serre mon coeur fantôme, mon coeur de fantôme".

vendredi 4 octobre 2013

AB - L'envoutement discret de la lecture

Il y a des posts que j'écris sous le coup d'une émotion très vive mais que je ne peux pas poster tout de suite après car c'est encore trop intime, j'ai besoin de garder ces sensations pour moi seule. Mais comme j'ai tout de même envie de poster un truc, il faut que je trouve quelque chose. Il y a eu ce post très spirituel et au combien passionnant sur l'eau pétillante, voilà maintenant que je vais partager avec vous des lectures qui m'ont envoutée. Grâce au talent de l'écrivain, j'ai eu l'impression de vivre le récit du livre.
Je commence fort cette liste avec "Le diable s'habille en Prada"! Et oui, en le lisant je me sentais travailler au Elle et avoir enfin une élégance inée, un vrai kiff pour moi qui n'ai jamais travaillé qu'avec des d'hommes dans un domaine pas du tout futile et qui passe 30 minutes chaque matin à me demander ce que je vais bien pouvoir mettre.
Il y a eu aussi "le Maître des illusions". J'ai même rêvé une nuit que j'étais étudiante habitant sur un petit campus en Angleterre, il y avait beaucoup de brume et mes quelques amis et moi nous nous tenions au milieu d'une place devant une église. Nous étions liés par quelque chose d'inexplicable. C'était quelques années après avoir fini mes études, cela m'a donné le goût de l'encore.
"American psycho": la description de toutes les petites obsessions de son héros, la narration de plus en plus haletante et des détails de plus en plus sordides m'ont décollé de ma vie d'alors.
Lorsque j'étais à Tokyo, j'ai lu mon premier Murakami "Chroniques de l'oiseau à ressort". En voyant décrit dans un livre les petites choses routinières et typiquement japonaises que je faisais alors comme de payer ses factures sur les distributeurs automatiques de ma banque, je me suis sentie complètement japonaise, je n'avais plus l'impression d'être la Geijin blonde en train de lire dans le métro.

Il y en a eu beaucoup d'autres mais je dois filer me coucher.

AB