mardi 22 juillet 2014

Tarte abricots-pistache qui en jette grave, ou toi aussi cuisine au four un jour de canicule

Il fait 46 degrés et vous avez 3h de votre vie à perdre ? Cette recette est faite pour vous !

Le jour-même :
  • Faire la pâte à tarte (de préférence choisir une recette ou la pâte colle bien aux doigts et s'infiltre sous les ongles). Etre pleine de confiance en vos talents de chef
  • Une fois votre lutte avec la pâte terminée (1-1 balle au centre), filmer et la mettre au froid pendant 1h (pendant ce temps-là, nettoyer ses doigts  à la pierre ponce , couper ses ongles jusqu'aux moignons)
  • Au bout d'1h « étaler finement la pâte » dans un moule (=> faire des trous dans la pâte, s’énerver, casser la pâte en 9 morceaux, respirer un bon coup, remettre un peu de farine sur la pâte pour que cette salope arrête de coller, mettre de la farine absolument partout dans la cuisine, reprendre confiance en vous et finir par tout recoller comme un cochon dans le moule façons puzzle ) Déclarer que cette bataille -là, c’est vous qui l'avez gagnée
  • Une fois la pâte étalée, remettre encore une heure au froid .  Constater qu’il y a de la farine absolument partout dans la cuisine depuis le dessous des plinthes (qu’apparemment, à y regarder de plus près, vous avez nettoyé pour la dernière fois en janvier 1987) jusqu’au plafond (repeint lui en mars 81)
  • Pendant que la pâte prend le frais 
    • Nettoyer intégralement la cuisine au karcher, 
    • Faire la crème à la pistache, à base de pâte de pistache achetée à prix d’or le matin même. Eventuellement se tromper dans les doses suite à un excès de zèle (ben quoi j’ai pas acheté un bocal de 2kg pour n’en utiliser qu’une cuillère à soupe non ?)
    • Découper 1 kg d'abricots (achetés à peu près au même prix que la pâte de pistache)
    • Constater que pour le coup, 1h finalement c'est plutôt court  
    • Commencer à se demander si vraiment c’est une bonne idée cette histoire de tarte
  • Prendre une nouvelle suée en allumant le four
  • Sortir la pâte et se faire c... déposer artistiquement les abricots dessus. Faire des rosaces, des spirales, le visage de Barack Obama, le plan de Westeros etc. 
  • Recouvrir de crème. Réaliser que la crème masque intégralement le décor artistique si difficilement composé  il y a quelques minutes à 47 cm du four qui bourrine à fond.  Commencer à avoir - un peu - envie de pleurer, mais être plus forte que ça.
  • Mettre la tarte au four pendant 45 min
  • Pendant ce temps, vivre un moment de grâce et prendre une longue douche glacée pour se remettre de la position accroupie devant le four chauffé à blanc (rapport au fait que votre four à une vie propre et donc s’éteint quand bon lui semble)
  • Une fois la douche prise, en perdre tous les bénéfices en ouvrant plusieurs fois le four en cours de cuisson pour vérifier si par hasard ce n'est pas cuit. Non ce n'est pas cuit
  • 45 min et 1l de Badoit plus tard, sortir la tarte du four et enfin éteindre l'engin de malheur
Le lendemain:
  • Sortir un joli plat de présentation pour la tarte
  • Faire tomber la tarte par terre
  • Maudire la terre entière, le ciel, les fabricants de pâte de pistache,  Barack Obama, Mercotte, et toutes ces connasses sur les blogs de cuisine qui vous expliquent à quel point c’est facile de faire des tartes abricots-pistache
  • Ramasser honteusement quelques morceaux sur le sol en se demandant si les invités vous ont vu et si éventuellement ça peut quand même être mangé
  • Décider dans un sursaut de dignité que finalement non    
  • Jeter la tarte à la poubelle en mettant au passage un coup de pied dedans
  • Sortir 3 abricots et une tablette de chocolat en guise de dessert

Bon appétit bien sûr ! 

mardi 15 juillet 2014

Bilan du WE

Je profite d'un petit trajet en train interminable (merci le boulot !) pour vous faire un rapide débrief de mon WE prolongé du 14 juillet de pré-vacances (oui je sais ça fait une éternité que j'ai rien posté et vous auriez peut être aimé du philosophique, mais voilà la vie est injuste, il faut vos y faire). 

Déjà le WE était plutôt mal embarqué : pas de place dans les trains vendredi, pas de place assise dans le 10h12 de samedi matin, météo de chiottes annoncées, 3 jours de tête à tête avec mes parents alors que j'avais promis de ne plus dépasser les 48h ... c'était pas gagné. Et pourtant, un bilan plutôt positif : 

Première victoire : j'ai limité la casse samedi matin en trouvant un siège libre au milieu de la colo d'ados de banlieue, qui certes sentaient la sueur et les pieds et m'ont appelée "madame" pendant 2 h, mais qui m'ont montré comment faire les bracelets en plastoc à la mode (ça doit niquer les doigts, je me suis arrêtée à l'explication, j'ai pas insisté pour participer). Et puis j'ai évité les punks à chien crados du wagon bar avec des dentitions vraiment approximatives (dommage parce que la police de la SNCF qui squattait ledit bar était plus appétissante que le sandwich SNCF, croyez moi).

Deuxième victoire : je me suis baignée samedi après midi (et lundi mais nous y reviendrons) alors que franchement vu du train c'était pas gagné. Dimanche, en revanche, ce n'était pas l'éclate (plutôt ambiance déluge), mais j'en ai profité pour faire une chtite sieste de 2h30 qui n'était pas superflue). 

En revanche, résultat plutôt mitigé sur l'objectif de préparation des vacances (je commence à culpabiliser sur le fait que CLAM a déjà réservé 3 hotels et que moi à part lui avoir filé le guide ... j'ai regardé les plats nationaux ...) : 
  • un coup de soleil avec démarcation du short sur la cuisse droite (la symétrie semblait superflue) en guise de préparation au soleil (je me suis faite avoir comme une bleue par le vent et les petits nuages hier matin). Un petit côté porcelet rose qui me fait envisager une candidature pour l'Amour est dans le Pré.
  • pas de 3G pour mater le Costa Rica ... mais j'ai comaté devant la finale de la coupe du monde pour laquelle j'avais prédit une finale Costa Rica / USA dans les paris du boulot, ça compte ?
  • 3 kilos de bonne cellulite remplie de galettes charentaises au beurre, de glaces et de tomates farcies (pour préparer l'été en maillot, j'ambitionne de créer une bouée intégrée pour pouvoir flotter ...)
  • mais tout de même une petite récolte de livres pour lester mon sac à dos (mon libraire de quartier habite Royan, c'est pas très pratique je sais, mais il est vachement bien)
Clou du WE, j'ai réussi grâce à ce déplacement pourri du boulot (aller à Bordeaux pour 1/2h de réunion, c'est du foutage de gueule ou c'est moi ?), j'ai pu assister au feu d'artifice sur la plage hier soir. Feu d'artifice républicain tout Bleu / Blanc / Rouge avec sa petite touche de kitsch quand ils ont tiré des fusées qui explosaient en forme de cœur. La famille Bidochon en survêtement à côté de moi a A-DO-RE ! Personnellement j'avoue une préférence pour celles qui scintillent (ou les spermatozoides géants qui sifflent ... de très bon goût les soirs de pleine lune comme hier, on se serait cru dans une trompe de fallope).