Interpréter les signaux faibles

Je pense qu'on est tous d'accord pour dire que je n'ai pas de chance avec les mecs ... ou alors, ce qui reviens finalement au même, que j'attire des cas, handicapés de l'engagement, du bonheur, voir juste de la vie.

Comme je n'abandonne pas pour autant mes amis, psy et autres coachs me disent tous qu'il faut que je détecte les signaux faibles pour identifier rapidement les déséquilibrés et pouvoir les zapper avant de trop m'attacher le cas échéant. Finalement trouver l'amour ce serait un peu comme faire de la prospective : on explore les tendances, on capte les signaux faibles, on élabore des scénarios, on les teste et on pond une belle stratégie (la mienne se terminant généralement à moi, seule dans mon lit avec des chaussettes à mater des séries).

Mon problème c'est qu'au début d'une relation je suis tellement focalisée sur la recherche des signaux qui me feraient craquer qu'il m'est très difficile d'intégrer ceux qui sont totalement rédhibitoires et pourtant parfaitement visibles : forte tendance au mensonge option schizophrénique (comment ça tu t'appelles pas Hugo en vrai ???), intérêt prononcé pour l'échangisme (non, vraiment quand on est plus de 2, ça manque vraiment d'intimité), dépressif en tout genre (si tu es trop fatigué pour prendre un café dimanche je te proposerai bien un pot lundi soir, mais c'est vrai tu ne sors pas en semaine), ...

J'ai beau faire des listes des signes d'alerte, mes analyses de risques sont toujours incomplètes de part la créativité dont font part certains névrosés (ou plus si affinités). Et puis comme à aujourd'hui je n'ai pas connu d'histoire d'amour qui finisse bien (oui, je sais il en suffit d'une, mais venez à ma place et on en recause), mais que des amours qu'on a ou non vécues pleinement, je vais me fier au jugement de mes amis et à celui de Judy dans Carousel 

"What’s the use of wond’rin’

If the ending will be sad?

He’s your fella and you love him

There’s nothing more to say"

NB : néanmoins tout précepte ayant ses limites, NON je ne répondrais pas à la relance du faux Hugo, qui n'était pas non plus avocat comme il le prétendait et qui m'a grondée parce que j'avais trop bu (à une soirée où il n'était même pas ...) !